FLASH N°29 - Négociation salariale UFIP : Un nouvel échec !
Publié le 29 Novembre 2019
Négociation salariale de la branche pétrole : Un nouvel échec !
Compte tenu du contexte économique, des bons résultats des entreprises de la branche, mais aussi en intégrant la composante du climat social tendu en France, la CFE-CGC a fait des propositions raisonnables et
argumentées :
- Une augmentation de 1.7% des minima de la grille de salaires,
- Une clause « filet » pour les cadres afin qu’ils bénéficient a minima d’une augmentation (ils sont exclus des augmentations générales),
- L’augmentation de l’Indemnité de Départ à la Retraite ( IDR) à 12 mois contre 3 aujourd’hui,
- Une garantie d’augmentation minimale de 3% en cas de changement de coefficient pour toutes les catégories socioprofessionnelles,
- Un salaire minimum d’embauche des cadres à la valeur du PASS,
- La favorisation de la cadration des ETAM,
- L’amélioration de la politique d’égalité Femmes / Hommes non seulement sur le plan des salaires mais aussi sur le sujet de la progression de carrière,
- Une aide au rachat de trimestre pour faciliter les départs en retraite.
Pour l’UFIP, le point de départ de la négociation était à 0.8% des minima et rien d’autre pour atteindre après des heures de négociation 1% ce qui a montré leur faible marge de manœuvre.
L’UFIP, qui une nouvelle fois n’a pas entendu nos arguments sur la transition énergétique et le climat de contestation sociale, est restée bloquée sur l’augmentation des minima de la grille de salaires.
Inacceptable pour l’ensemble des OS !
D’autre part, la négociation s’est achevée sans que nous ayons eu connaissance de la position de repli de l’UFIP en cas de non signature, du moins celle dictée par ses adhérents que sont les sociétés de la branche, les grands donneurs d’ordre : TOTAL, EXXONMOBIL, SHELL …
Selon les représentants de la branche patronale (UFIP), les entreprises souhaiteraient privilégier la négociation en interne au détriment de la négociation collective et surtout au détriment des salariés des petites entreprises qui n‘ont pas de négociation.
On peut se demander qui veut la peau de la branche ?
L’UFIP ne comprend toujours pas qu’il faut répondre aux inquiétudes des salariés de la branche.
A la CFE-CGC nous lutterons – de façon constructive – contre une certaine politique décliniste et contre les
lobbies et les dogmatismes qui existent dans le secteur de l’énergie et de la transition énergétique.
Nous œuvrerons pour une banche pétrole qui évolue et s’adapte pour trouver sa place dans le mix énergétique.
Les grands groupes ont entamé leur virage vers plus de décarbonation, plus d’énergie renouvelable, de
matériaux durable, comme Shell qui se donne dix ans pour devenir le premier fournisseur d'électricité au monde, Total qui vise à devenir la major des énergies responsables …
La CFE-CGC sera vigilante sur l’évolution des emplois et compétences et salaires associés face aux défis futur.
Au cours de la négociation, Mr Duseux a fait allusion à l’étude en cours au sein de France Industrie par le cabinet REXECODE sur l’avenir de nos emplois dont les résultats nous serons présentés.
Nous leur donnons rendez-vous au 1er trimestre 2020 pour le partage des résultats de cette étude des impacts de la transition énergétique sur les emplois, les compétences, la formation des salariés du pétrole.
Version Imprimable